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Le poste à part : dans la tête des gardiens du FC Chalon

Dans le football, chaque poste a ses exigences, mais aucun n’est aussi singulier que celui de gardien de but. C’est un rôle à part, exigeant autant sur le plan technique que mental. Pour en parler, nous avons rencontré Julien Bajor, entraîneur des gardiens de l’équipe N3 du FC Chalon et ancien « dernier rempart » du club, ainsi que Pierre Popp, Jules Vialet & Lukas Mendez, les trois portiers du groupe.

« On n’a pas le droit à l’erreur »

Pour Julien Bajor, il ne fait aucun doute que le poste de gardien demande un profil particulier :
« On n’a pas le droit à l’erreur, pas les mêmes responsabilités. Il faut être concentré 90 minutes, parfois sans toucher beaucoup de ballons. Il faut être efficace, du début à la 95e minute, d’où cette notion de concentration. »
Un gardien doit aussi posséder un mental solide et une dose de courage :
« Il faut savoir gérer la pression, ne pas avoir peur. Il y a une notion de danger, il faut avoir ce petit grain de folie et cette volonté de prendre des risques. »

Un poste de plus en plus complet

Si la technique de base reste essentielle, l’évolution du football a profondément transformé le rôle du gardien.
« Aujourd’hui, on demande au gardien d’être le premier relanceur, explique Bajor. Il doit être à l’aise au pied, capable de relancer court, dans les zones mortes, ou long. »
Le coach cite un exemple concret :
« Le but qu’on marque contre Jura Dolois vient d’une transversale de Pierre (Popp) vers Robi (Robinho Besini), qui centre pour Hamza (Rachidi). En deux passes, c’est but. Quand ton gardien peut orienter le jeu, c’est une vraie arme. »
Pour autant, Bajor nuance :
« On se focalise beaucoup sur le jeu au pied, mais ce n’est pas l’essentiel. J’aime qu’un gardien garde ses ballons, car quand tu gardes les ballons, le danger est éliminé. »

Un travail spécifique et des exigences quotidiennes

Les séances d’entraînement des gardiens sont très structurées.
« On travaille les appuis, les plongeons, la réactivité, l’aérien, la prise de balle… Tout est organisé par thèmes, mais avec un fil rouge sur la saison », détaille Bajor.

 « Pour moi, les deux choses les plus dures à gérer, ce sont la profondeur et le jeu aérien. Ce sont ces aspects qui font la différence entre un bon gardien et un gardien complet. »

 L’approche du match et la communication

Les gardiens ne se préparent pas tout à fait comme les autres joueurs. Pierre Popp, Jules Vialet et Lukas Mendez confirment que l’analyse vidéo fait partie intégrante de leur semaine.

« On travaille les coups de pied arrêtés en regardant les combinaisons adverses », explique Jules.
Sur les penalties, la méthode varie :
« Contre Mâcon, je connaissais bien les joueurs, ça m’a aidé », sourit Popp.
« Sinon, c’est souvent du feeling », ajoute Vialet. « On observe la course d’élan, et on sait que les gauchers ont tendance à croiser. »
Enfin, la communication reste un défi constant :
« C’est difficile de se faire entendre, confie Popp. Avec la défense, ça va encore, mais plus haut sur le terrain, c’est impossible. Il faut que nos consignes soient courtes et précises. »

Entre solitude, responsabilité et adrénaline, le gardien de but demeure un poste à part. Julien Bajor résume bien l’essence de ce rôle :
« C’est un sport individuel dans un sport collectif. Il faut de la technique, du courage, et un mental prêt à supporter la pression. Mais c’est aussi un poste passionnant, où tu peux faire basculer un match à toi seul. »

Par Killian PRUVOST

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